Fort Worth, au Texas, est une ville peu connue des français, et pourtant elle présente un intérêt certain, alliant tradition et modernité. Toute proche de Dallas, elle est très différente de cette dernière et on tend à dire que les deux villes sont complémentaires. Lors d’un week-end, nous avons fait une excursion à Fort Worth et Dallas, mais c’est à Fort Worth que nous nous sommes véritablement arrêtés. Je vais donc vous décrire ce week-end un peu fou, où nous avons découvert deux facettes essentielles de cette ville : le rodéo et l’art contemporain !
Nous arrivons samedi en début d’après-midi. Nous ne l’avions pas planifié, mais c’est le National Day of the American Cowboy, nous ne pouvions pas manquer cela ! Une fois nos affaires posées dans notre (superbe) hôtel (nous nous offrons très peu de vacances cette année donc nous n’avons pas lésiné sur le standing des hôtels et avons choisi le Courtyard Marriott, très bien situé au cœur de la ville, pour notre venue à Fort Worth), nous nous dirigeons vers le Stockyard National Historic District, cœur de toutes les animations !
Au pays des Cowboys et du rodéo
Je vous laisse imaginer le dépaysement : 104 degrés Farenheit (40 degrés Celsius !), des Texans avec chapeaux et bottes de cowboys, des longhorns (ces vaches aux longues cornes, typiques du Texas), un native american (un indien d’Amérique) en tenue traditionnelle faite de peaux et plumes, et un défilé de (très) grosses bagnoles sur la rue principale, certaines, fenêtres ouvertes, musique à fond…
Nous arpentons la rue principale, nous nous arrêtons au Ricky’s steackhouse pour déjeuner. Située à deux pas de l’ancienne gare Stockyard station, l’adresse est certainement touristique, mais les deux salades que nous prenons, une Chicken Caesar salad pour moi et une Steack salad pour mon mari, sont très bonnes et peu chères, et le service est très correct.
Des étoiles parsèment le trottoir de l’Exchange avenue avec les noms de cowboys qui se sont vu décerner une distinction. Bars, saloons, restaurants, boutiques en tout genre ne manquent pas d’attirer notre attention le long de l’avenue et dans l’ancienne gare, cœur névralgique du commerce de bétail.
Nous décidons de terminer la journée par un show de rodéo, une première pour nous deux et je dois dire que le spectacle n’a pas manqué de nous surprendre et de nous émouvoir. Les américains sont forts pour mettre en scène les événements ! Le spectacle de rodéo commence par un petit échauffement : une vache longhorn seule sur la piste sous les feux des projecteurs, puis un cavalier faisant un tour de piste avec un drapeau américain (ce même cavalier ou un autre fera plus tard le tour de piste avec le drapeau Coca-Cola et d’autres marques!), puis enfin l’hymne national américain chanté en chœur par toute la foule la main sur le cœur, The Star-Spangled Banner.
À partir de là, nous avons vu à peu près tout ce qu’un spectacle de rodéo peut concentrer. Le bronc riding et le bull riding, pendant lesquels un cavalier monte un cheval sauvage ou un taureau sauvage et doit tenir au moins 8 secondes en ne se tenant que d’un main sur l’animal déchaîné. Le riping, soit la capture d’un veau au lasso. Le barrel racing où cette fois des cavalières faisaient un tour de piste à toute allure (cheveux aux vent pour certaines!) en contournant des tonneaux sans les faire tomber. Nous avons également vu des enfants courir en tous sens alors qu’un mouton était lâché sur la piste, le but étant qu’un d’entre eux parvienne à toucher l’animal!
Ce spectacle était haut en couleur avec ces cavaliers et cavalières en jeans, bottes de cowboys, chapeaux et chemise à carreaux ! Mais il était surtout fort en émotion! J’ai été un peu choquée à vrai dire par la violence de ce sport! Tous les cowboys autour du cheval sauvage, la bête énervée et déchaînée qui saute et rue! Aucun animal n’a été visiblement blessé mais il est évident que certains ont du être secoué ou sonné, notamment les veaux attrapés au lasso! Quant aux cowboys, si un seul a paru blessé, on se dit, vu de l’extérieur, qu’il faut être sacrément mordu pour faire ça. Et puis on comprend rapidement que c’est quelque chose de culturel ici au Texas, que certains ont grandi dans des ranchs entourés de chevaux et que, s’ils aiment l’adrénaline que procure ce sport, il aiment surtout les animaux qu’ils montent !
Fort Worth, une ville ouverte sur l’art
Fort Worth concentre un certain nombre de musées, et pas seulement des musées sur les cowboys ! Trois musées sont dédiés à l’art : la peinture américaine, des œuvres de l’Antiquité au XXIe siècle, et l’art moderne pour le plus récent. C’est ce dernier que nous avons visité car ce musée, construit par un grand architecte japonais, Tadao Ando, est reconnu tant pour les œuvres qu’il abrite que pour sa structure moderne, toute de verre et de béton ! Férue d’art moderne, je tenais donc à découvrir ce lieu en particulier ! Nous avons assisté à notre arrivée à un spectacle de danse contemporaine haut en couleur, accompagné de musique live, dans le hall du musée.
Nous avons visité la rétrospective de Franck Stella, très intéressante exposition rassemblant des œuvres de différentes époques de la vie de l’artiste. Ses peintures géométriques sont souvent très colorées, et les sculptures, étonnantes, sont pleines de vie, riches en évocations et en mouvements.
La suite de l’exposition nous a beaucoup plus plu également. La mise en perspective de certaines œuvres sur les murs de béton brut est très réussie.
Nous avons déjeuné dans le restaurant du musée et la carte, régulièrement renouvelée, est tout à fait abordable et les produits sont très frais, nous nous sommes régalés.
D’autres choses sont à voir à Fort Worth et je pense que nous reviendrons. Ce sera aussi l’occasion pour nous de découvrir un peu plus Dallas !